Adrien s’intègre vite à Angers où il participe au salon des artistes de la ville dès 1908 avec deux peintures: Le Pilori d’Angers et La Part des Pauvres. Membre du comité de la Société des amis des arts d’Angers dès 1909, il en est le secrétaire de 1910 à 1911.
En 1909, il est présent à la fois au salon d’Angers et à l’Exposition internationale de l’Est de la France à Nancy.
À Angers, il expose des peintures de la Lorraine avec Commercy: L’allée abandonnée et 1429: sublime sacrifice qui représente Jeanne d’Arc.
À Nancy, ce sont des peintures de deux places d’Angers qu’il expose avec René d’Anjou et de Lorraine et La Place Sainte-Croix.
Adrien s’épanouit artistiquement dans sa nouvelle ville, les vues d’Angers et ses alentours deviennent majoritaires dans ses peintures et ses gravures. Sa femme Marie, reconnaissable à son ombrelle rouge, et sa pupille Paulette apparaissent dans un grand nombre de ses toiles de cette période.
Le 9 juin 1909, Recouvreur appelle à la création d’une collection publique d’estampes au musée Pincé dans le journal Le Petit Courrier. Il s’agit d’un musée d’art ethnographique dont les collections proviennent de différents legs de collectionneurs. Il est nommé membre de la commission du musée en 1912.
En 1910, il expose six aquarelles et quatre peintures au salon d’Angers: Ainsi va la vie, Les canards du Mail, École buissonnière et Ciel de Novembre.
En 1911, il envoie quatre nouvelles peintures: Un coin d’atelier, Les platanes à la Baumette, Passage de la Censerie et Antagnosime. Il expose aussi son eau-forte de 1906: Ce penseur est un gai chansonnier.
Jules Voirin décède en 1898, Gustave Henry en 1902, Charles Louis Gratia en 1911 et Charles de Meixmoron de Dombasle en 1912. Après la mort de ses maîtres, Adrien ne participe plus au salon de Nancy.
En novembre 1912, Adrien succède à Émile Gilles-Deperrière (1840-1916) à la présidence de la société des amis des arts d’Angers. Ce dernier était président depuis 1898 mais doit arrêter en raison de sa santé. Faute de candidats à sa succession, plusieurs artistes pensent à Adrien.
La présidence n’enthousiasme pas Recouvreur qui la considère provisoire et souhaite à plusieurs reprises être remplacé. Il modernise cependant les statuts de la société pendant ses deux mandats et côtoie de nombreux artistes à la Société des amis des arts comme Mathilde Alanic (1864-1948), Charles Berjole (1884-1924), Louis Maurice Cayron (1867-1934), Georges Gobo (1876-1958), Fernand Lutscher (1843-1923) ou Abel Ruel (1871-1968).
Au salon de 1912, il expose trois peintures: Rue de l’Évêché à Angers, Montée Saint-Maurice (Angers), Marins d’eau douce et deux gravures.
En 1913, le père d’Adrien meurt. Bien qu’il retourne parfois à Commercy, c’est désormais à Angers qu’il construit sa vie.
Il participe pour la première fois au salon des artistes français avec deux gravures à l’eau-forte: Le Vieux Ronceray et Rue de l’Évêché.
Au salon d’Angers, il expose aussi deux gravures et deux peintures: Le Château du Comte Murat à Cabrerets (Lot) et Nature morte, livres.