Les premières rencontres artistiques (1858-1882)

Adrien Recouvreur vers 1895
Glyptographie Sylvestre & Cie
Henri Jouve, La Meuse. Dictionnaire, annuaire et album
© Archives départementales de la Meu
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Étienne Victor Adrien Recouvreur est né le 27 janvier 1858 à Commercy (Meuse).

Son père Jean-Joseph Recouvreur (1830-1914), sellier-harnacheur, et sa mère Thérèse Victorine Esselin (1828-1904) possèdent plusieurs terrains et propriétés à Commercy. Joseph est aussi conseiller municipal de 1879 à 1912, membre du bureau de bienfaisance de 1885 à 1905, administrateur de la Caisse d’Épargne de 1882 à 1904 puis directeur de 1905 à 1914. À partir de 1892, le couple vit de ses rentes.

En 1869, Adrien intègre le collège pour garçon de Commercy comme élève non-boursier. Il développe à cette époque une hydarthrose au genou qui l’handicape durablement.

Au collège, il rencontre Gustave Henry (1838-1902) qui enseigne le dessin. Artiste expérimenté, Henry devient son maître et ami. La vie de Recouvreur est ainsi faite de nombreuses rencontres artistiques.

En vacances à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le jeune collégien fréquente Émile et Paul Baumann, les fils de Joseph Baumann (1825-1894), chef de section aux chemins de fer mais aussi peintre (il expose au salon de Nancy de 1888 et 1890). Émile Baumann lui présente Camille Martin (1861-1898), un de ses camarades à l’École des Beaux-Arts de Nancy. Entouré de Martin et des frères Baumann, Adrien réalise ses premières natures mortes.

Adrien poursuit sa scolarité à Nancy où il obtient son certificat de grammaire le 4 novembre 1875. Il commence un stage pharmaceutique qui doit durer trois ans pour intégrer l’École supérieure de pharmacie de Nancy mais son hydarthrose s’aggrave. Il interrompt son stage et reste immobilisé pendant trois ans.

En 1878, il est exempté de son service militaire et suit des cures pour se soigner. Il doit utiliser une canne pour marcher.

En 1881, lors d’une de ses cures à Granville (Manche), il rencontre le peintre orientaliste belge Jan-Baptist Huysman (1826-1906). C’est le début d’une longue correspondance entre les deux hommes.

En juin 1881, il participe au salon régional d’Épinal qui est son premier salon artistique. Il y envoie une Nature morte aux livres, un sujet récurent dans ses natures mortes.

En février 1882, la santé d’Adrien s’améliore et l’utilisation d’une canne semble bientôt inutile. Il termine son stage le 4 juillet 1882 et peut s’inscrire à l’École supérieure de pharmacie.