Martin, Camille

Camille Martin dans son atelier
© Benjamin Sur / Archives municipales de Commercy

Camille Martin est né le 14 février 1861 à Nancy. Il est le fils du sculpteur Jacques Martin qui a réalisé plusieurs statues de la basilique Saint-Epvre à Nancy.

Camille rencontre Adrien en 1875 par l’intermédiaire d’un de ses camarades de l’école des beaux-arts, Émile Baumann.

Entre deux cours, Camille Martin se rend chez Émile et son frère Paul pour peindre . Recouvreur, qui est encore lycéen, réalise ses premières natures mortes en leur compagnie.

Camille Martin accompagne souvent les frères Baumann et Adrien dans les rues de Nancy ou au musée. Camille leur raconte plusieurs anecdotes vécues avec son ami Émile Friant (1863-1932).

Il remporte le prix Jacquot en 1881 et s’installe à Paris où se trouve aussi Friant. Il suit les cours de l’École des arts décoratif de Paris.

De retour à Nancy en 1882, il retrouve Adrien désormais étudiant. Recouvreur lui rend visite dans son atelier de la rue Isabey. Le sculpteur Mathias Schiff (1862-1886), ami commun des deux hommes, réalise son buste cette année-là.

Camille Martin est un artiste aux multiples talents: peintre, graveur, ciseleur, sculpteur… Lorsque Recouvreur souhaite réaliser son portrait à l’eau-forte en 1896, celui-ci ne s’y oppose pas à condition que Recouvreur le représente tel qu’il est, c’est à dire en forgeron, en fondeur de métaux, en bûcheron d’art.

Ses paysages de forêts vosgiennes et ses reliures en collaboration avec Victor Prouvé (1858-1943) et René Wiener (1855-1939) lui apportent une grande réputation.

En 1893, il présente avec Prouvé un projet pour le monument de Charles le Téméraire qu’ils remportent. Mais le projet ne voit pas le jour. Martin et Prouvé réalisent un second projet en 1895.

Camille Martin meurt précocement le 11 octobre 1898 à Nancy.

En 1910, Adrien Recouvreur regroupe ses souvenirs sur l’artiste dans un article de la Revue Lorraine Illustrée qui est aussi tiré à part.

En 1925, Raoul de Meixmoron de Dombasle (1869-1928) vante à Recouvreur son sens décoratif inimitable et sa crainte que ses tableaux soient attribués à d’autres, peu de ses œuvres étant signées. Ami de Friant et de Martin, il avait côtoyé ce dernier une dizaine d’années.