© Benjamin Sur / Archives municipales de Commercy
Né à Toul en 1860, Jules Poitte est un enseignant mais aussi un dessinateur autodidacte avec une grande mémoire visuelle. Il signe parfois Jipay, la contraction de ses initiales.
Maître répétiteur au lycée de Nancy, il expose un projet de théâtre pour la ville de Nancy au salon de la Société lorraine des amis des arts de 1880.
Il est professeur d’histoire et de philosophie au collège de Commercy à partir de 1883 où il devient ami avec Gustave Henry (1838-1902) et Adrien Recouvreur.
En 1886, il illustre De la réunion des tribunaux et des projets qui s’y rattachent de l’architecte Lucien Humbert (1844-1907), dont une esquisse est aussi publiée dans la revue Nancy-Artiste du 10 octobre 1886.
En 1891, Poitte est nommé professeur de lettre au collège d’Autun (Saône-et-Loire) mais continue d’exposer au salon de Nancy où il présente deux dessins à la plume: Cathédrale du Mans et Une rue de Toul.
Il revient en Meuse en 1894 où il devient professeur de cinquième et sixième au collège de Saint-Mihiel.
En 1903, il réalise le dessin du tampon que Recouvreur utilise pour marquer ses collections. Les deux artistes s’échangent dessins, ex-libris, livres.
En 1904, Poitte demande conseil à Recouvreur pour enseigner le dessin à la fille du nouveau divisionnaire de Saint-Mihiel.
Comme Recouvreur, il collabore à la revue Le Pays Lorrain fondée par Charles Sadoul (1872-1930) en 1904.
Auteur d’un dessin pour le menu d’un banquet politique à Toul, il est repéré par un ministre et est nommé professeur de dessin au collège de Château-Thierry en 1906. Il garde contact avec Recouvreur pour qui il trace un nouveau monogramme en 1908.
Il perd son fils aîné au front en août 1914. Face à l’avancée allemande dans la Marne, il est obligé de quitter la ville en 1918. Il est nommé à Carpentras jusqu’à sa retraite.
En 1925, Poitte est professeur honoraire à Toul. Il se consacre pleinement à l’art et participe à une exposition de peintures, aquarelles et dessins organisée par le Cercle Artistique de l’Est à Nancy en 1926.
En 1928, un éditeur lui commande une série de vingt cartes postales sur Toul. Il y décède en 1929.