Les dernières années (1920-1944)

Charles Tranchand, A. Recouvreur au musée Pincé (1924)
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Musées d’Angers – Clichés ré
coleurs

En 1920, Recouvreur devient l’un des présidents d’honneur de la Société des amis des arts.

Adrien ne se retrouve pas dans les nouveaux courants artistiques. Il est particulièrement critique envers le synthétisme et le cubisme.

Il expose deux gravures et huit peintures au salon d’Angers de 1921: Vieilles pierres, Le Pont des religieuses à Commercy, Les Toits rouges, Vieilles maisons de Châtel-Guyon, La Promenade de la Baumette, Coin de ferme, Sagesse (nature morte) et Frugalité (nature morte). Vieilles pierres est en réalité une peinture du cloître du musée Saint-Jean, possiblement celle déjà exposée en 1919.

En 1922, il envoie encore six peintures au salon: Allée des Tilleuls à Commercy, Par une nuit de lune chez Pharaon, L’Arc-en-ciel (Cahors), Les sangliers dans la neige, L’amphore (nature morte) et Les confitures (nature morte). Il envoie aussi des gravures des rues d’Angers à l’exposition de la Société des Aquafortistes Français dont il devient membre en 1924 avec Charles Tranchand (1884-1955).

Il participe au salon d’Angers de 1923 avec plusieurs gravures inspirées de dessins d’Angers de Prosper Barbot (1798-1878) et une seule peinture: Farniente.

Il continue à développer le musée Pincé dont il publie le premier guide en 1924. Il expose cette année-là quatre peintures: Le Port du Croisic, L’Eau forte, Le Rython, Sisyphe à Pincé (intérieur) et une gravure: À mes maîtres vénérés qui représente Charles Louis Gratia et Gustave Henry.

En 1925, il expose L’Oberland Bernois (la Jungfraü), Vallée de la Linthe, Andermatt sous la Neige, La Côte d’Émeraude, Les Cerises et Le Jour de Gloire est arrivé. Ses trois paysages de Suisse sont peints d’après ses souvenirs de voyage.

En 1926, il expose quatre peintures: Fin de saison, Femmes de Cancale, Le Tertre à Angers et Cigarettes, caporal ordinaire.

En 1927, il envoie six toiles: Le vieux faune, Les voix de la nature, Le Cantique Bleu, L’Hiver et deux toiles ayant pour sujet le pont Valentré de Cahors.

En 1928, il n’envoie que deux peintures: La division du Pas-de-Calais (02 août 1914) et Jeanne la Sainte.

Cette année-là, il crée Les Cahiers de Pincé, une revue qui décrit de manière thématique les collections du musée et dont les textes sont préalablement publiés dans la revue La Province d’Anjou.

En 1929, c’est sa dernière participation à un salon avec un triptyque sur le musée Pincé et un dernier paysage de Suisse : La neige à Cayon-en-Bex.

En 1933, il publie le premier catalogue du musée.

En 1935, sa vue se dégrade fortement à cause de la cataracte. Jacques Levron (1906-2004) est nommé par la municipalité pour l’assister. Malgré son aide précieuse, Adrien ne se sent plus capable de continuer sa tâche. Le 11 novembre 1938, il écrit au maire d’Angers pour que Levron lui succède à partir de janvier 1939.

Adrien est nommé conservateur honoraire du musée Pincé en mars 1939. Son épouse Marie décède le 14 avril 1939.

Fidèle à ses principes, considérant l’impressionnisme comme l’introduction de la science dans la peinture et condamnant les modernistes, il écrit : La peinture est une science qui demande beaucoup de travail, et on a toujours à y apprendre.

Adrien Recouvreur meurt le 18 mars 1944, à l’âge de 86 ans.

Le couple ne laisse pas d’héritier, sa pupille Paulette est retournée vivre en Meuse en 1925. Adrien lègue ses œuvres aux villes d’Angers et de Commercy.