Le 4 novembre 1882, Adrien intègre l’École supérieure de Pharmacie de Nancy. Il suit en parallèle les cours de l’école régionale des beaux-arts de décembre 1882 à août 1883 et s’entraîne à l’aquarelle. Mais ses premières expositions le laissent insatisfait.
En 1883, Adrien rencontre le peintre Charles de Meixmoron de Dombasle (1839-1912), un ami de Gustave Henry. Vice-président de la Société lorraine des amis des arts et grand admirateur de Monet, de Meixmoron de Dombasle est un fervent défenseur de l’impressionnisme en Lorraine. Recouvreur devient un de ses proches.
Recouvreur suit l’enseignement de Jules-Antoine Voirin (1833-1890) pendant ses études.
En 1884, il fréquente l’atelier du Chat Botté. Situé rue Saint-Dizier, cet atelier est loué en commun par les artistes Ernest Wittmann (1846-1921), Paul-Eugène Gœpfert (1849-1932) et Léon Fauché (1862-1950).
Adrien y côtoie d’autres artistes nancéiens comme Edmond Gerdolle (1841-1896), Louis Hekking (1854-1938), Louis Hestaux (1858-1919), Edmond Lombard (1864-1931), Matthias Schiff (1862-1886) ou Émile Goutière-Vernolle (1855-1927), journaliste, critique d’art et futur rédacteur en chef de la revue Nancy-Artiste.
Adrien semble vouloir s’éloigner des peintures de paysage. En 1884, pour sa première participation au salon de Nancy, il expose une scène de genre intitulée Crypte de l’Aquilon au mont St-Michel (XIIe siècle). Le critique Edgard Auguin (1844-1901) qualifie sa peinture de bien insuffisant essai d’un amateur inexpérimenté dans la revue artistique Nancy-Artiste.
Adrien ne se décourage pas et expose Le Duel dans la vitrine du libraire et relieur René Wiener (1855-1939) en 1885. La critique qui paraît dans Nancy-Artiste est plus encourageante malgré quelques problèmes de perspectives.
Toujours en 1885, une seconde toile présentée dans une vitrine lui vaut une bonne critique dans la revue Nancy-Artiste. Il s’agit d’Un intérieur d’atelier, une peinture à l’huile représentant le sculpteur Mathias Schiff (1862-1886) au travail à l’atelier du Chat Botté.
Recouvreur s’inspire d’une photographie où il pose avec ses amis de l’atelier. Adrien pratique lui-même la photographie. L’impact de ce medium sur son travail reste méconnu mais plusieurs de ses travaux montrent qu’il s’en est servi.