Gœpfert, Paul-Eugène

Portrait de Paul-Eugène Gœpfert (1904)
Détail d’une gravure à l’eau-forte
© Benjamin Sur / Archives municipales de Commercy

Paul-Eugène Gœpfert est né à Nancy le 27 juin 1849. Fils d’un marchand de papier, il suit l’enseignement d’Émile Thiéry (1828-1895), Théodore Devilly (1818-1886) et Charles Sellier (1830-1882).

Peintre de paysage, de scènes de genre et de scènes militaires (il apprécie particulièrement la période napoléonienne), il a longtemps travaillé comme décorateur chez Majorelle où il réalise des décors au vernis Martin d’après des scènes d’Antoine Watteau (1684-1721) et d’autres peintres. Il peint aussi sur porcelaine.

À partir de 1884, Adrien fréquente l’atelier du Chat botté que Gœpfert loue avec Ernest Wittmann (1846-1921) et Léon Fauché (1862-1950).

Gœpfert est décrit comme timide et discret par ses amis, ne sachant pas se vendre. Recouvreur vante sa mémoire visuelle.

Il participe à de nombreuses reprises au salon de la Société lorraine des Amis des Arts à Nancy entre 1874 et 1894 (année où il participe aussi au salon de Saint-Dié). Il est membre du comité de l’Association des Artistes lorrains à partir de 1895.

En 1890, il obtient une médaille de bronze lors de l’exposition internationale de blanc et noir à Paris pour une aquarelle intitulée Leçon de modelage au pensionnat Saint-Joseph à Nancy.

La même année, il participe au Salon des Artistes français avec Un vieil artiste, portrait du peintre nancéien Edmond Gerdolle (1841-1896).

Il réalise une aquarelle pour le livre d’or de la Lorraine offert à la Russie dans le cadre de la manifestation franco-russe de 1893.

En 1895, il réalise un tableau pour la Grande Brasserie Lorraine à Nancy où figure plusieurs personnalités nancéiennes. Il réalise aussi un rideau représentant l’arc de triomphe de Nancy pour le théâtre au Tapis-Vert.

En 1896, Adrien l’aide à réaliser sa première et unique gravure à l’eau-forte: Bonheur conjugal. À la demande de Recouvreur, il s’essaye aussi à la pyrogravure, bien qu’il déteste ce procédé.

Paul-Eugène Gœpfert, Bonheur conjugal (1896)
Gravure à l’eau-forte
© Benjamin Sur / Conservation des Musées de la Meuse

En 1899, il épouse Armande-Eugénie Becker (1865-1920), professeur de dessin originaire de Metz. Ensemble, ils enseignent la peinture et le dessin.

Il a eu de nombreux élèves dont Albert Larteau (1870-1949), Léopold Quintard (1844-1908) ou Léon Iohmann (1881-1944).

Vice-président de l’association générales des élèves de Nancy de 1902 à 1903, il est aussi membre titulaire de la société d’archéologie lorraine. En 1903, il participe à l’exposition du Künstlerbund Lothringen à Metz avec un paysage.

Après la mort de sa femme, le 8 novembre 1920, Gœpfert vend son atelier et s’installe à la pension de famille Saint-Julien à Nancy. Il vit des rentes de son épouse, de quelques leçons qu’il donne aux élèves de Saint-Sigisbert et de copies et restaurations de tableaux. Raoul de Meixmoron de Dombasle (1869-1928) qui lui rend visite en 1925 regrette comme Recouvreur que cet artiste de talent soit inconnu de ses contemporains.

Paul-Eugène Gœpfert décède le 5 avril 1932 à Nancy.