Né le 19 novembre 1839 à Roville, Charles de Meixmoron de Dombasle est issu d’une famille de fabricant de matériel agricole. Son père, amateur d’art, l’encourage dans la voie artistique.
Charles fréquente l’atelier de Charles Rausch (1791-1857) puis l’atelier de Joseph-Louis Leborne (1796-1865), directeur de l’école de dessin de Nancy et conservateur du musée des beaux-arts de Nancy. De Meixmoron de Dombasle y étudie le dessin aux côtés de Gustave Henry (1838-1902) et Émile Thiéry (1828-1895).
À la mort de son père en 1860, il reprend la direction de l’entreprise qu’il dirige jusqu’en novembre 1904. Il reçoit la légion d’honneur en 1898 pour ses apports à l’agriculture.
Membre de la Société lorraine des amis des arts dès 1862, il en est le Président à deux reprises, de 1873 à 1877 et de 1889 à 1893. Il est aussi membre de l’Académie Stanislas depuis 1887 puis Président en 1900, membre de la Société d’archéologie lorraine, président honoraire de l’Association des artistes lorrains à sa fondation en 1892, c’est une figure incontournable des institutions lorraines.
En 1873, il découvre Monet et les Impressionnistes et en devient le plus fervent défenseur en Lorraine. Il modifie sa palette sous l’influence des travaux de Monet sur la couleur.
Il s’intéresse aussi aux pointillistes et à leurs travaux. Il découvre l’œuvre de Georges Seurat (1859-1891) dans son atelier à Paris.
En 1883, Gustave Henry met en commun Recouvreur et de Meixmoron de Dombasle.
En 1889, Adrien lui envoie son ouvrage Considérations chimiques sur l’emploi rationnel des couleurs dans la peinture artistique. Suite à leurs échanges de Meixmoron de Dombasle abandonne la térébenthine pour l’essence de pétrole dans sa palette.
En 1891, de Meixmoron de Dombasle publie Le Paysage dans l’atelier où il cite à plusieurs reprises les travaux de Recouvreur et son ouvrage La Grammaire du peintre.
En 1904, Adrien publie Les étapes d’un paysagiste (Charles de Meixmoron de Dombasle), un volume de sa monographie En Lorraine, les artistes de mon temps. De Meixmoron de Dombasle lui a envoyé des dessins pour l’illustrer.
Quand Recouvreur annonce son départ pour Angers à de Meixmoron de Dombasle, ce dernier dit de lui qu’il est un des représentants les plus qualifiés de notre vie artistique de l’Est.
De Meixmoron de Dombasle meurt le 20 juillet 1912 à Diénay.